Épiphanie venait de partir et Valentin – puisque tel est son nom –, avait pris sa place, s’était accroupi à ma droite et, lui déblatérant et exhibant son album portatif, moi l’écoutant comme je pouvais sans paraître impoli, nous considérions la dame ivre à nos pieds – avec son cabas vide affaissé et sa lettre que j’avais subrepticement glissée dans la poche de ma veste au moment où Épiphanie s’était relevée pour s’en aller rejoindre son laboratoire pour la journée, moment où, de dos, elle s’était posée en écran entre lui et moi – toujours plongée dans la plus totale inconscience – quoique ses yeux aient été grands ouverts et que sa bouche par intermittence ait remué et laissé échapper quelques vagues borborygmes inintelligibles qui sans nul doute étaient une manifestation autonome de son corps (révolte ? rébellion ?) n’en pouvant plus de cette position et de cette situation...
« Alors, cet appartement ? on le visite, oui ou non ? »
Il m’a asséné une grande claque dans le dos et s’est relevé, puis penché pour ramasser son pardessus et sa valise en carton, et s’est avancé jusqu’à la première marche de l’escalier qui menait aux étages supérieurs.
Là, il s’est planté, puis s’est mis à frapper le sol des pieds en une pantomime de marche immobile accompagnée verbalement de la scansion militaire appropriée...