« Une, deux. Une, deux. C’est au quatrième, je crois. Une, deux. »

Et de nouveau, il a éclaté de rire tandis que je me redressais.

« Oui, au quatrième, c’est bien ça... »

Qu’avais-je à faire de plus urgent ce matin-là que de piloter vers un appartement vide, sis dans un immeuble qui ne m’était rien hormis que j’y avais passé une nuit avec une de ses locataires, que je n’avais jamais vu, dont je ne soupçonnais pas même qu’il ait pu être inoccupé et à louer, et dont, par surcroît, je ne possédais pas les clefs, conduire cet homme donc, que je n’avais jamais vu et qui m’était complètement inconnu ?...

Aussi, nous y sommes allés, moi ouvrant la marche avec le pas ferme et décidé du propriétaire des lieux, et lui léger, aérien, qui inépuisablement rythmait notre ascension de ses une-deux allègres...

Qu’allais-je faire une fois parvenu sur le palier du quatrième ? Je pensais feindre l’oubli des clefs au rez-de-chaussée, ou en un quelconque autre lieu, ce qui m’aurait laissé quelque répit ou permis de m’éclipser ; ou alors, je pouvais me rappeler soudainement la promesse faite à d’autres locataires qui avaient donc la priorité, mais où avais-je donc la tête ? ou bien encore, tout lui avouer, simplement, et disparaître en le laissant seul se débrouiller avec le mystère de mon comportement...