Elle en a assez, ça se voit ; et sans plus de commentaires, elle le laisse là et remonte dans sa chambre où l’attend Baudoin, Baudoin qu’elle n’a pas voulu oublier, et a tenu à revoir, et qu’elle revoit, effectivement, lui qui ne fume toujours pas et continue à la vouvoyer, même au plus fort de leurs ébats, c’est-à-dire à ce point où n’importe qui d’autre se serait laissé aller. Pas lui ; et cet homme qu’elle n’est pas loin de trouver exceptionnel, elle ne veut pas le lâcher, en tout cas pas tout de suite, pas avant d’avoir tout épuisé, de l’avoir circonscrit, investi et amené au bout de sa résistance où immanquablement il devra lui donner le « tu ».

Il est là, nu, dans le lit que Michel n’a pas occupé, absorbé qu’il était par ses programmes et ses claviers sur lesquels il a fini par s’endormir. Elle ôte sa robe de chambre et se glisse nue dans le lit où elle a la ferme intention de tout recommencer...

Ils en sont aux préliminaires lorsque la sonnette du bas sonne ; une première fois, brièvement, puis une deuxième, avec insistance...