Mais il n’est pas au bout de ses peines, car à ce moment où il cherche en vain un point d’appui, une base ferme où se reposer, puis quelque réflexion, commentaire ou répartie à opposer, mais qui désespérément le lâche, Hervé de nouveau se manifeste, Hervé qui, d’une même voix neutre et presque distraite, dit :

« Et non pas Gette et Klein. Mais jette et clin. »

Raoul acquiesce d’un grognement ; mais d’un grognement qui serait davantage adressé à lui-même, un grognement qui serait l’expression de son incapacité à s’enlever de la tête l’idée de l’écrivain que le prénom lui a aussitôt suggéré. Il n’y parvient pas, et confusément il sent que le rapport n’est pas là. Et il lui faudra encore attendre quelques instants avant que cette idée ne le quitte, ne soit chassée de son esprit, avant qu’il ne sache qu’effectivement il ne se trompait pas et faisait bien fausse route. Attendre ce moment où un bruit sur sa gauche l’incitera à détourner le regard des planches et à le diriger sur le bouton de porte que précédemment il tenait en main ; ce bouton qu’à ce moment-là il verra tourner, puis suivre le mouvement de la porte qui pivotera, dévoilera l’espace du couloir sur le fond bleu duquel se détachera le corps pâle d’une fillette...