Mais en règle générale, c’est vers 19 h 30 qu’il range sa voiture devant sa porte et file en direction de la cuisine embrasser sa famille qu’il voit pour la première fois de la journée, encore tout habillé, et les bras pris par des dossiers qu’il va aussitôt après déposer dans son bureau du premier étage où il s’attarde quelques minutes afin de transcrire ses notes enregistrées sur la route et qu’il regagne aussitôt le repas expédié : il les a informés d’un problème de contentieux particulièrement délicat qui ne peut souffrir aucun retard et qu’il va falloir résoudre au plus vite, sans ça il ne saurait passer une nuit tranquille. Tout le monde acquiesce distraitement et en silence, approbation qu’il feint de prendre pour de l’encouragement, et il disparaît là-haut pour ne plus apparaître avant le lendemain, vers 19 h 30, puisque c’est généralement dans le bureau qu’il s’endort et dort...