C’est à se demander si ça vaut la peine qu’il rentre, se dit souvent Bertille avec un soupir de résignation longuement travaillé et aujourd’hui parfaitement au point. Et je me demande même si je ne préférerais pas qu’il ne rentre pas du tout, en prenant alors à parti les enfants à qui il arrive de marquer un temps de pause – d’hésitation – avant de répondre ; c’est le temps dont ils ont besoin pour reconstituer le visage d’un homme dont on leur dit qu’il se prénomme Barthélémy et qui est leur père...