C’est ce qui m’a fait penser que toutes et, elle la première, étaient conscientes du rôle qu’elle jouait, de la reproduction vivante qu’elle faisait d’une toile célèbre. Et en pensant cela, je me suis demandé dans quelle mesure chacune d’elles n’était pas de même la représentation d’une œuvre d’art graphique ou plastique dont moi, seul élément masculin d’une petite troupe d’adolescentes qui l’avait inexplicablement invité au thé – dont du reste je ne voyais nulle part la moindre trace, ne serait-ce que sous la forme d’une tasse ou d’une cuillère –, j’aurais été le dénominateur commun.
Cette idée, absurde en soi, a semblé se confirmer lorsque, les présentations étant faites, elles se sont toutes immobilisées dans leur dernière position.
Pour ne pas être en reste, je les ai imitées, l’esprit déjà au travail qui, d’une part, commençait à feuilleter la grande pinacothèque du monde, et d’autre part, s’interrogeait toujours sur l’absence de l’énigmatique et sensuelle Isabelle...