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« Il est une science dangereuse pour les femmes
une science qu'on doit les mettre en garde de toucher
d'une main profane celle de la théologie. Étrange,
et lamentablement étrange ! que pendant qu'elles sont assez
modestes pour douter de leurs capacités et s'arrêter sur le
seuil de sciences où chaque pas est assuré et s'appuie sur des
démonstrations, elles plongent la tête la première, et sans un
soupçon de leur incompétence, dans cette science devant
laquelle les plus grands hommes ont tremblé, où se sont
égarés les plus sages. Étrange, de les voir complaisamment et
orgueilleusement entasser tout ce qu'il y a de vices et de
sottise en elles, d'arrogance, d'impertinence et d'aveugle
incompréhension, pour en faire un seul amer paquet de myrrhe
sacrée. Étrange, pour des créatures nées pour être l'Amour
visible, que, là où elles peuvent le moins connaître, elles
commencent avant tout par condamner et pensent se recommander
elles-mêmes auprès de leur Maître, en se hissant sur les
degrés de Son trône de Juge pour le partager avec Lui. Plus
étrange que tout, qu'elles se croient guidées par l'Esprit du
Consolateur dans des habitudes d'esprit devenues chez elles de
purs éléments de désolation pour leur foyer et qu'elles osent
convertir les Dieux hospitaliers du Christianisme en de vilaines
idoles de leur fabrication ; poupées spirituelles qu'elles
attiferont selon leur caprice, et desquelles leurs maris (polygamie ?)
se détourneront avec une méprisante tristesse de peur
d'être couverts d'imprécation s'ils les brisaient. »