p. 179 :
la curiosité médiocre (encore),
« comme celle d'un enfant ouvrant une porte défendue, ou
d'un domestique fouillant dans les affaires de son
maître. »
Ruskin est un obtus doublé d'un imbécile, car c'est exactement
la même chose : ouvrir une tombe pharaonique ou un tiroir
de cuisine interdit, c'est exactement la même chose. La
curiosité est la même. Dans le premier cas, on ne peut que
féliciter l'enfant qui fait là ses premiers pas d'archéologue
ou d'historien...
p. 186 :
note 79
MUNERA PULVERIS
p. 206, 207 :
le fin du fin,
la note dans la note, c'est-à-dire
que Proust annote
les propres notes de Ruskin...
p. 217 :
travail, occupation.
De la notion d'occupation (voir l'Occupation) :
« Quand les hommes sont occupés comme ils doivent l'être,
leur plaisir naît de leur travail, comme les pétales colorés
d'une fleur féconde ; quand ils sont fidèlement serviables
et compatissants, toutes leurs émotions deviennent fortes,
profondes, durables et vivifiantes à l'âme, comme un pouls
normal au corps. »
Proust renchérit en note :
« Et dès les plus bas degrés de l'échelle du travail. Du
travail le plus humble naît un plaisir, humble sans doute comme
la tige, qui l'a porté, sans couleurs variées et qui pourtant
n'est pas sans charmer la vie qu'il embellit. Ce plaisir-là est
satisfaction de soi, plaisir à se trouver avec les autres,
optimisme. »
Que connaissent-ils donc des degrés les plus bas de l'échelle
du travail ? Puis Ruskin de s'attaquer aux « vraies et fausses »
émotions :
« [...] n'ayant pas de véritables occupations, nous
versons toute notre énergie virile dans la fausse occupation de
faire de l'argent ; et n'ayant pas de vraies émotions, il
nous faut attifer de fausses émotions pour jouer avec, non pas
innocemment, comme des enfants avec des poupées, mais criminellement
et ténébreusement comme les Juifs idolâtres avec leurs images
sur les murs des caveaux que les hommes ne pouvaient découvrir
sans creuser. » C'est moi qui souligne (et que je sache, « attifer » est
intransitif)...