Proust traducteur. En réalité, il connaissait à peine l'anglais ; c'est sa mère qui s'est chargée d'un premier jet littéral, sa tâche à lui ayant consisté à la rédaction en « bon français ». Cette tâche est, évidemment, une réussite (dès lors, qui est le véritable traducteur ?)... Ruskin est critique et historien d'art, « penseur » (mais aussi moraliste, voire moralisateur, j'y reviendrai). J'ai lu La Bible d'Amiens, et Stones of Venice, que je possède depuis peu et n'ai pas encore lu, est une référence. Pour l'heure, je n'ai pas d'avis particulier sur ce qu'écrit ce personnage (encore que si j'en juge d'après ce que j'ai lu de Sésame, je sois assez tenté de le ranger dans la catégorie des lourdauds pontifiants et conventionnels, voir notes). Il n'empêche que son nom, dans mon esprit, sera à jamais attaché à celui de Turner (John, pas Tina), Turner qu'il a contraint à détruire toute sa production, dessins, dite érotique, nus y compris. Il n'en reste rien. Avec quel il peut-on regarder un tel type ?...
20 octobre 1997