C’est une jolie plaquette, couverture ocre/sépia à la typo rouge et noire. Le texte proprement dit n’atteint pas quarante pages, la préface une dizaine. Comme à l’accoutumée, je saute la préface pour me la réserver après la lecture du texte (quand je la lis). J’ai simplement noté au passage qu’elle était de Maurice Betz, qui en outre est le traducteur et, si mes souvenirs sont bons, son traducteur. J’ai lu le texte, poésie/prose je ne sais et quelle importance, qui m’a emporté du côté des Carnets et de la même manière transporté. Je suis ensuite revenu à la préface, l’ai entamée pour, au bout d’une page, me rendre compte que Rilke en était l’auteur, puis, au bout de deux autres pages, que non, c’était Betz et m’est revenu à la mémoire le fait que je l’avais précédemment noté. Qu’est-ce qui a produit cette confusion ? Betz dit de quelle manière ce texte lui est tombé entre les mains, puis dit tout son amour pour Rilke qui ne le quittera pas. C’est cet amour (passion) qui est responsable, qui fait que Betz, bien malgré lui, écrit cette préface comme Rilke lui-même aurait pu l’écrire. Cela fait que cette préface devient un texte et qu’elle est belle, belle comme peut l’être le texte lui-même