Douche. Soleil, beau temps, plage et digue se remplissent. Je poursuis Atlas, avec le même plaisir, mais une légère réserve. Quelques pages m’ont arrêté (voir notes) et je me demande où je vais, sur quel terrain je me trouve, vers quelle voie l’autrice m’entraîne. Le monde des affaires, l’argent, la cupidité, le profit, le libéralisme, le capitalisme, mais où se situe-t-elle ? Je lis avec mon propre regard, ma propre vision du monde, avec en tête cette règle qui instituerait que c’est forcément une dénonciation, qu’on ne peut écrire un tel texte sans qu’il y ait de la part de l’auteur, l’idée d’une dénonciation. Et si c’était l’inverse, ici, en l’occurrence, c’est-à-dire une apologie de ce système, et mieux, du système états-unien ? (Système est-il le terme juste ?) D’un autre côté, elle est philosophe dite « objectiviste » (et « juive athée », précise bizarrement Wikipedia). Je ne sais de quoi il s’agit, mais il s’agit bien d’objectivité, c’est-à-dire qu’ici elle l’appliquerait à la lettre : voici ce qui se passe, comment les choses se déroulent, je n’y suis pour rien, ne suis pas à même de juger, et je n’ai pas à juger… (Mais les huit pages d’apologie de l’argent que je viens de lire prennent tout de même l’allure d’un manifeste, surtout de la manière dont elles sont présentées et, devrais-je dire, mises en scène…)
12 août 2023