C’est Une Main. Suite à une chute, il se retrouve avec la main gauche immobilisée pendant plusieurs semaines, voire mois (il ne dit rien quant à la durée). C’est l’occasion d’une réflexion sur le corps, sur son corps, sur la vie d’un être tout à coup diminué. Suit René Auberjonois ; un ami peintre (je ne connais rien de cet homme-là). Il s’adresse à lui comme il l’avait fait dans ses souvenirs sur Strawinsky. À un moment donné, je me suis demandé si cette adresse directe était d’un quelconque intérêt pour le lecteur étranger à leurs relations ; cela pouvait donc être une lettre ; mais ce n’est pas une lettre ; c’est entre les deux et c’est un peu perturbant ; mais il y a de longues réflexions sur l’art, l’écriture, la peinture, l’homme créateur. (« Je ne suis pas un philosophe, mais un homme », écrit-il précédemment ; c’est pourtant ce qu’il fait dans ces pages : il philosophe. Avec le ton et le style à l’avenant.)
17 novembre 2012