176 « Un déprimé ne peut écrire… » ?
« Un déprimé ne peut écrire de roman. En cas de dépression, il ne faut pas écrire
de roman. Il faut profiter de la dépression nerveuse pour écrire des essais. »
Qu’est-ce que tout cela veut dire sans le moindre soupçon de développement ? Sentence gratuite
et apparemment sans fondement (ou qu’il se garde par devers lui). Et de quel roman parle-t-il ?
178 « l’art… » Non, il n’a pas écrit cela, il a écrit quelque chose en égyptien qui, en français,
s’écrit de cette façon-là. Et qu’est-ce que l’art si tant est que le mot ait eu un même sens en – 2400 (il n’en a déjà pas aujourd’hui). « Ptahhotep, ministre de la Ve dynastie d’Égypte, en – 2400 a écrit : “ L’art n’a pas reçu de limites. ” »
183 « reticentia… volontaire ». La réticence chez le vivant serait donc volontaire. Je ne le pense pas.
« Dans le mort, la reticentia a cessé d’être volontaire. » Mais en vérifiant, reticentia signifie « action de garder une chose par devers soi, de la taire ; silence ». Je vérifie en français, autant pour moi : « Réticence, omission volontaire d’une chose qu’on devrait normalement dire. » Comment se fait-il que je voie la réticence comme une chose involontaire, qui ne me semble
pas liée à une décision ?
« Un corps se tait ».
Se taire naît d’une décision. Il parle, il décide de ne
plus rien dire : il se tait. Non : un corps ne dit rien.