Je pense par exemple à Sollers et à certains de ces textes qui produisent le même effet sur moi et me font me demander si une réduction au quart du volume ne serait pas bénéfique et salutaire, tout à la fois pour le lecteur et l’auteur, l’auteur car j’ai du mal dans ces cas de figure à croire tout à fait qu’il parvienne (si, il y parvient !) à avoir suffisamment de conviction pour son sujet pour le mener à son terme de la manière dont il l’a entamé. Et de quel côté Quignard se place-t-il ? Le narrateur semble un brin agacé, parfois, par le comportement de ses amis (« je les hais », dit-il à un moment donné, mais il n’y a pas la moindre once de conviction dans ces mots ; ce sont des mots pour dire des mots), mais reste parfaitement solidaire, c'est-à-dire fluet, transparent, malsain. Ou alors, il ne faut en rien prendre au sérieux cette dissertation qui ne serait, au bout du compte, qu’une conversation à l’image de celle des Grecs, sorte de Banquet à la sauce XXe (à cette différence près que Platon est passionnant). Ce serait donc de l’humour. Ce serait donc comique. À suivre...

 

20 mars 2006