Tout cela se retrouve clairement dans différents domaines, dont la littérature. Par exemple dans la Divine Comédie de Dante où il suffit de voir comment, au Paradis, bien sûr, lui apparaît Béatrice : jeune, belle et telle la Vierge, couchée et radieuse sur son char fleuri de roses blanches, les exacts attributs du culte Marial.

 

 Ainsi la représentation de la Vierge dans les Annonciations est bien celle d'une femme méditative, surprise au cœur de ses rêves, le Nu Endormi Italien, de la même manière, est une peinture du monde intérieur. Mais c'est un monde destiné à échapper au peintre même, pour devenir cette fois celui du Regardeur. Un regardeur qui verra bien sûr ce monde intérieur en référence à son propre monde, à lui. Et son regard, s'il se veut alors complice de celui du peintre, son regard devra s'être lui-même nourri de rencontres qu'il n'a pas eues, d'histoires qu'il n'a jamais vécues: il devra  s'être nourri des Fables et des Récits de sa Culture.

 

Voilà brièvement dans cette introduction, un des aspects du contexte religieux et artistique dans lequel évolue la Renaissance au moment où nous arrivons à M. Ange que nous rejoignons en 1506.