Je suis assez étonné que ce texte ait été un best-seller, roman qui me semble maladroit en ce sens qu’il ne respecte pas les règles du genre. Ce n’est pas du roman états-unien bien ficelé, ne serait-ce que du fait de la rupture de ton entre une première période où elle se trouve à New York et la seconde où elle est de retour et où, tout à coup, je la découvre perturbée et déstabilisée, puis prise dans les couloirs de son propre univers jusqu’à l’égarement et l’internement. Dans une certaine mesure, et même si ça me gêne tout de même un peu, c’est plutôt réconfortant. Je suis de même dans le doute quant à la véracité de son récit, c'est-à-dire : raconte-t-elle sur l’instant ce qu’elle imagine et prend pour vrai, ou ce qui lui arrive (comme sa défloraison sanglante) est-il réel et elle ne le raconte qu’après, en toute lucidité. Je préfère penser que la première solution est la bonne...
16 mai 2005