Mal à me réveiller, comme d’habitude, « de plus en plus » comme je l’ai dit à Betty dans la cuisine, après avoir retrouvé « ma » place à la table, David l’occupait avec son appareil réglé sur une station anglaise (mais à très faible volume). Quoi qu’il en soit, la cohabitation se passe bien, ils ne me gênent pas du tout – et on se voit à peine durant la journée. Je m’égare (du chemin que prennent les pensées ; elles n’en font qu’à leur tête, sont autonomes, non ?) : je m’étais assis en pensant à hier et non à aujourd’hui, n’en dire que quelques mots pour mémoire). Poste, Doc Éthique pour déposer Una città, puis le Nautilus où j’ai poursuivi Outers après quelques notes et une boule à la violette. Puis, en me dirigeant vers le mini-golf, je me suis arrêté à la boîte aux livres du petit parc de Nausicaa. Une dame âgée y était, passait en revue les quelques livres qui s’y trouvaient : des SAS, uniquement. J’ai poursuivi ma route, Gambetta, St Louis, me suis arrêté à la boîte aux livres de l’église. Une dame âgée s’y trouvait, faisait son choix. La boîte débordait, j’ai eu du mal à tout ranger pour pouvoir fermer la porte. Il n’y avait rien d’intéressant. Alors que je m’apprêtais à reprendre ma route, une autre dame âgée (la troisième de la journée) m’a abordé pour demander sa route, une Néerlandaise munie d’une valise. Elle cherchait la place Godefroy de Bouillon, semblait complètement perdue alors quelle avait son téléphone à la main avec l’itinéraire à suivre. Je l’ai renseignée, suis rentré via Bucciali, le Vallon Notre-Dame et Sophie. La maison était déserte, j’en ai profité pour faire un peu de piano et terminer Outers. Pas mal, mais sans surprise. Je me demandais comment il allait s’en sortir ; il ne s’en sort pas, laisse la porte ouverte. Puis apéritif, repas, un peu de télé, bureau, un mot de Gonzague (il a eu une syncope, est hospitalisé ; « c’est le mal des musiciens », lui ai-je dit). Puis un peu de Secondo piano – j’y avais travaillé par bribes durant la journée…