Milosz, Haasse, j’alterne. Cette nuit, Ruquier avec Onfray qui, finalement, est peut-être un personnage détestable et pas si futé qu’il n’y paraît (ou qui cache bien son jeu), voir sa « bourde » au sujet de la Noire dans une salle de Blancs, relevée par l’une des invitées, sa réponse a été lamentable. (Il me semble que la Noire en question était une actrice ; elle disait qu’en entrant dans cette salle, un événement quelconque lié au cinéma justement, elle n’avait pu s’empêcher de compter le nombre de Noirs ; Onfray ne comprend pas cette attitude et la réprouve, ces arguments étaient pour le moins faibles, et j’imagine que bon nombre de personnes ont eu la même réaction que moi : la différence est que lui n’est pas noir, un Noir qui, même s’il est français, vit chez les Blancs. Sa réponse : lorsqu’il se trouve dans une réunion de Noirs en Afrique, il ne lui vient pas à l’idée de compter les Blancs qui s’y trouvent. Bravo. Voir aussi ce qu’il dit de l’émotion contre la pensée et la réaction, juste, de quelques invités, dont un acteur, Nicolas Bouchaud (d’où sort-il ? d’où sortent-ils donc tous ?). En substance : l’émotion est l’ennemie de la pensée, la tue. Réaction autour de lui : tout l’art, toutes les pratiques artistiques ont pour base l’émotion, ou, pour le moins, ont l’émotion comme ingrédient – je reformulerai plus tard… (Mais qu’attendre d’un homme qui a publié plus de cent livres et passe donc un temps considérable, tout son temps en vérité, au point de ne faire que cela, à écrire et donc, j’imagine, à penser ?) (Un Schubert de l’écriture...)
7 mars 2021