Je suis en train de préparer les « commentaires » des derniers livres lus pour le site, en suis à Ogawa et m’aperçois que je n’ai pas dit que je l’avais terminé. C’était hier matin, dans la loggia, face à la marée basse et à deux chars à voile qui filaient sur la plage (par je ne sais quelle magie : il n’y avait pas le moindre souffle de vent ; j’ai même levé le nez pour les regarder, j’étais médusé). Martha dit que c’est magnifique, je dis simplement que c’est beau, beau et touchant comme peut l’être cette littérature japonaise ; délicatesse, raffinement, sensibilité, le souci du détail, le lien étroit avec la nature, et ici c’est d’autant plus marquant qu’il s’agit d’écriture (la narratrice est écrivaine publique). À ce titre, la traductrice (ou l’éditeur ?) a eu la bonne idée de reproduire toutes les lettres originales (mais la mauvaise, à mon sens – Martha dit que ça ne l’a pas gênée –, d’avoir laissé dans la pénombre tous les termes japonais, et, de même, de n’avoir pas donné le minimum d’explications au sujet de la langue – kanji, hiragana, katakana – ; Shimazaki Aki, par exemple, ajoute un glossaire à chacun de ses textes, et j’avais conseillé à Amiko (Shimazaki, une autre), pour son texte, Les violettes dans la chambre, d’utiliser les notes de page – à la réflexion, le glossaire aurait été plus juste, je n’y avais pas pensé)