
Pour entamer cette première journée, le n° 91 de la NRF
du 1er juillet 1960. Je feuillette, jette un œil à droite à
gauche. Quelques poèmes un peu insipides d'André Frénaud (?) dont trois cochés
au crayon gris par un précédent lecteur. Deux lignes entourées : «
Les racines de l'aube prenaient pied sur les portes/L'aubépine allaitait autour
d'elle le jour. » Puis : « avec un souvenir qui n'a plus de
figure ». Le même lecteur, sans doute, a souligné : «
Il prétendait voir les chevaux éclabousser la glace accrochée au mur comme une
flaque d'eau dans la boue ». Il s'agit du Lait des taupes
de Jean-Loup Trassard…