Mon avantage : le cercle des genres.

Cercle de genres :

 

 

 

B c’est l’instant premier, présent, actuel. C’est la parfaite concordance avec le temps : j’écoute ce que j’entends, ce que le moment présent dit, mon oreille suit le temps qui s’écoule, reste en permanence collée à ce qui résonne alentour, à ce que me renvoie ma contemporanéité. A c’est l’avant du temps, soit : le genre unique, celui de la raison et de la bonne écoute, le convenable 1.

 

Le cercle des genres, qui est aussi le cercle du temps, se parcourt à rebours, soit : l’expérience avant l’enseignement, l’entente avant l’entendement. De B vers A, soit de la masse du monde en vibrations à la cellule du dogme et du postulat.  Ainsi, quiconque issu du classique ne pourra jamais accéder à quelque autre musique que ce soit. Pas véritablement. L’enseignement gauchit, rétrécit et, en définitive, tue. L’enseignement condamne le client du Conservatoire – ou de toute cellule de genre aussi bien – à la séquestration à perpétuité dans le cocon de l’embrigadement : celui du muscle et de la prestation (voir Bartok ou Strawinsky qui désespérément s’essaient au « jazz » !). (Le cercle des genres peut aussi s’admettre sous la forme suivante :

 

 

 

système à une solution B -> A, l’inverse étant une gageure.)

 

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1 A et B n’étant juxtaposés que par souci de lisibilité. En fait, ils sont confondus, présent et passé mêlés, voir Journais et Schnittke.

 

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