Et je me trouve dans la même perplexité, dans le
même état d’affection et de tendresse, le même état de langueur moite et suave
tout à la fois ; et j’en reviens toujours aux même mots : la naïveté, la
candeur, la précipitation, les maladresses, l’agacement parfois ; et la
lucidité, les éclairs de clairvoyance, la tension et la curiosité (suscitées par
le récit, par l’intrigue en elle-même), et puis cet indicible charme que tout
cela mêlé crée, charme dans son sens absolu, qui attire, tient et étourdit et me
laisse dans l’incompréhension la plus totale : qu’est-ce qui se passe
exactement ? Plus que jamais, elle m’intrigue, et plus que jamais je me pose la
question de l’écriture et de la littérature. (Parfois, j’ai l’impression que
c’est l’innocence qui est la plus forte…)