Séjour du 125 Kinveachy Gardens, Charlton, Woolwich, Greenwich, London. Je grelotte. Le chauffage ne se met en route qu’en fin d’après-midi et d’ici là, je grelotterai, comme hier. Dehors, il ne fait pas très froid et j’ai été étonné, à notre arrivée, que la maison ne soit pas froide comme elle l’avait été il y a quelques années (cette fois-là, le chauffage ne marchait pas du tout), et la température intérieure avait été tout à fait supportable jusqu’à hier midi. Quoi qu’il en soit, j’ai froid. Je suis installé à la table face à la fenêtre qui donne sur le jardin et celui des voisins et, plus loin, sur le parc Antonioni. Éléonore est à ma droite, dos au piano et face à son écran. Jusqu’à hier, j’étais installé au bureau de la chambre face à un mur. Hier, il m’a semblé un peu stupide de ne pas profiter de la lumière du bas et, je pense, d’un peu plus de chaleur, et comme il n’y a rien que je fasse qui nécessite la solitude absolue, la compagnie d’Éléonore ne me gêne pas. J’ai commencé à poursuivre la préparation des livres pour le site. Il restait la journée de Noël où je racontais comment j’avais offert une seconde fois Birthday Girl à Samuel. De ce fait, je suis allé tirer du sac celui qui est devenu mien et l’ai lu à cette même place. C’est une très belle histoire et le français, à quelques rares exceptions près, tout à fait correct (Hélène Morita traduit). Je me demande si je ne vais pas tenter de me remettre à la lecture de Murakami (en faisant l’impasse sur le deuxième et troisième volume de 1984) ; j’en ai vu deux ou trois dont je n’avais pas entendu parler…