
J’ai commencé par feuilleter le livre de Sébastien, puis j’ai entamé Bernanos,
que j’ai reposé pour agripper Carella. Et dès les premières
lignes, ça a marché. J’avais bien aimé McBain à
l’époque – encore qu’il ne m’en reste aucun souvenir.
En outre, je n’ai pratiquement lu aucun policier dans le texte. Concours
des deux, McBain et le texte d’origine : ça m’a pris dès les
premières lignes et j’avale. C’est efficace, fin, parfois drôle, et
ça ne manque pas d’intelligence. Il est indéniable que c’est
parfaitement intraduisible, jeu auquel je ne peux résister en lisant, c’est-à-dire
celui de traduire au fur et à mesure. Impossible. C’est définitivement
anglo-saxon et surtout états-unien, et il me semble qu’aucune forme
française ne peut rendre le ton, l’écriture, la répartie,
l’ambiance… (Une légère déception : j’ai
l’impression d’avoir vu un film tiré de ce livre, français, avec
Trintignant, qui se passe à Nice, j’ai oublié le titre…)