Trouvé chez Emmaüs, Folio. Enfin, pourrais-je dire… J’ai raffolé de Modiano durant plusieurs années, il m’intriguait, m’enchantait et m’agaçait tout à la fois, jusqu’au jour où le style s’est révélé un masque au procédé et j’avais décidé de ne plus m’y intéresser. Cependant, il me manquait L’étoile ; je ne le possédais pas, ne l’avais pas lu et, du fait de sa position de premier dans l’œuvre, il m’attirait. Je l’ai aussitôt entamé. La première surprise est lié au titre qui n’est pas le lieu géographique et urbain connu (et en effet, j’ai noté après coup que le « é » d’ « étoile » n’était pas en majuscule et était donc un jeu de mot que fait surgir d’une manière que je trouve stupéfiante et vertigineuse l’histoire en exergue. La seconde est lié au style et au ton qui sont à mille lieux de tout ce qui a suivi. Il y a bien déjà Paris, l’Occupation, les rastaquouères, mais pas l’épure, la concision, le trouble, la mélancolie, la torpeur. Il s’agirait plutôt de fantaisie, et, pour tout dire, deux livres me sont venus à l’esprit dès les premières pages : Les Mémoires d’un vieux con de Topor et Visages cachés de Dali… À la fantaisie, je peux ajouter la malice et la roublardise. À suivre…

 

11 mai 2002