Manguel ou la fausse érudition, c’est-à-dire une érudition à l'épuisette, sans discernement ni vérification. À preuve le « vera icon » pour Véronique, étymologie jugée fantaisiste par un ouvrage d’Apollos, qui m'avait déjà semblé curieuse du fait de l'adjonction d'un mot grec « icon » à un autre latin « vera » (à ce propos, quel est le genre d'icon – je ne le trouve pas dans mon petit dictionnaire ?). Ce n'est pas impossible, dit Apollos, mais en l’occurrence doute, pense plutôt à un jeu de mots opportun (son livre donne comme source la ville de Vérone). De là, nous nous posons la question de l'érudition brillante de Manguel, chose qui, souterrainement, m'avait laissé à plusieurs reprises dubitatif (et je n'ai pas omis le fait que Manguel, bien que d'origine argentine, était anglo-saxon, et plus précisément canadien, c’est-à-dire à moitié états-unien). Il n'empêche que lui, Apollos, lisant en ce moment L'histoire de la lecture, et moi, avouons un plaisir manifeste à la lecture, tout en tâchant de ne pas être dupes

 

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