« L'aspect le plus remarquable de la philosophie de l'action des yogis réside dans l'attitude à l'égard de la volonté, de l'idée de la concentration sur un désir à un point tel qu'il s'entoure d'espace, s'isole, s'insule. J'interprète cela en termes de « désir » le pur désir, opposé aux désirs, pluriel terne. Tout ceci est fascinant pour l'écrivain. Personne mieux que lui peut comprendre la subtile connexion entre volonté et désir, ou la flexibilité de la liberté au sein du cadre rigide de la nécessité. Qui mieux que l'écrivain sait la futilité de la volonté ou du désir pris séparément, si la vie que l'on vit est une contradiction avec la chose souhaitée ? Nous voyons d'une manière parfaitement claire la façon dont chaque arbre porte son propre fruit. Nous savons que des choses doivent être faites selon la loi. Rien ne survient accidentellement ou de manière saugrenue. La perfection à laquelle on aboutit, quelle qu'elle puisse être, est toujours le résultat d'un entraînement. Très peu d'écrivains sont parvenus à maîtriser leur métier comme les maîtres yogis leur vie. Lorsque cela arrive, nous obtenons quelque chose d'impérissable. »