J’ai achevé Malaparte il y a deux jours et repousse le moment d’en parler ; je suis encore dans sa brume… À présent, je vais aller en quête de renseignements à son sujet. Que sais-je de lui ? La villa de Capri, Mal-aparte, Bon-aparte, les deux textes que j’avais lus de lui dont La Peau qui m’avait également maqué autant que je m’en souvienne (ce lapsus est intéressant, je le laisse) ; il a été correspondant de guerre (ça se confirme ici, je ne l’aurais pas juré), issu d’une famille d’aristocrates… Après un coup d’œil sur le réseau : il n’est en rien aristocrate d’origine – j’ai dû être trompé par les photos que j’avais vues de lui, par son air racé ; son vrai nom est Curt Erich Suckert, père allemand, mère italienne ; il est de Toscane, a été pro-fascisme durant un temps avant d’en avoir été déçu et de s’en être retiré pour le fustiger (Benito en tête – j’avais oublié ce gros lard stupide, à placer en deuxième position après Staline dans mon panthéon des sales bêtes), a également été diplomate – je comprends mieux sa présence parmi des dignitaires, ambassadeurs de divers pays et des officiers allemands durant cette guerre – j’ai oublié de mentionner son utilisation d’autres langues dans le texte, allemand, anglais et surtout français, sans ne rien en traduire.) Je suis stressé, un peu perdu ; ai un peu peur (de quoi ?)… À Boulogne, je pense à l’appartement avec l’idée de le revendre, et une fois arrivé ici, je me dis : « jamais ». Ce serait pourtant une bonne solution pour au moins me défaire de mes tracas financiers…

 

19 mai 2023