Je l’ai avalé. C’est beau comme un rêve lorsqu’il est beau et malgré la faiblesse du style (la traduction n’est pas en cause, du moins je peux le présumer si je rapproche tous les romans contemporains japonais que j’ai lus jusqu’à présent : il semblerait que le style ne soit pas le souci premier du Japonais, pour le moins le style vu à l’occidentale – en supposant, encore, que la traduction reste au plus près de l’original). Les références musicales sont toujours occidentales ; leur musique leur semble-t-elle donc si pauvre qu’ils ne leur accordent pas le moindre intérêt ? Mais peut-être l’est-elle, pauvre (voire même inexistante)… Sumire (je n’en ai pas trouvé la signification) disparaît pour réapparaître in extremis dans les dernières pages ; c’est de l’ordre du rêve. En lisant ces deux ou trois pages où elle réapparaît, j’ai pensé à Olivette et à son statut onirique, et me suis dit qu’il fallait coûte que coûte et quoi qu’il arrive continuer à relater son histoire, continuer à la faire vivre, sous quelque forme que ce soit, réelle ou non, par l’écrit. Je ferai son livre...
21 décembre 2004