181 les primitifs
Dans le chapitre : l'art du sauvage et ses
principes, propos auxquels je ne peux
que souscrire tant il est vrai que l'art commence par la conscience de lui-même
:
« La conscience ne progressait que dans une
seule direction : vers la création du modèle et non dans le sens des formes
nouvelles de l'art. C'est pourquoi on ne peut pas considérer comme une œuvre
d'art les représentations primitives du sauvage. La monstruosité des formes
réelles dans ses représentations est le résultat de la faiblesse technique. La
technique, de même que la conscience, n'était encore que sur le chemin de leur
propre développement. Et les tableaux du sauvage ne peuvent être considérés
comme de l'art. Car l'ignorance n'est pas de l'art. Seule était indiquée la voie
conduisant à l'art. »
183 la complication
« Il faut considérer que l'art réel a décliné
quand l'idéalisation des formes s'est emparée de ces artistes [ceux de Rome et
de la Grèce]. Car l'art ne doit pas aller vers la réduction ou la
simplification, il doit aller vers la complication. »
184
« La nature est un tableau vivant que l'on peut admirer. Nous sommes le cœur vivant de la nature. Nous sommes la plus précieuse construction de ce gigantesque tableau vivant. Nous sommes son cerveau vivant qui rallonge la vie de la nature. La répéter est du vol, celui qui répète la nature est un voleur, une nullité qui ne peut rien donner mais qui aime prendre et dire que cela lui appartient (falsifications). »