Entamé à Venise. Je l’ai acheté parce qu’il est joli, parce qu’il est en italien, parce qu’il s’agit d’un journal, parce que ce journal est contemporain de celui de Pepys. Ceci étant dit, les faits liés à cette période de l’histoire de France (Louis XIV) ne m’intéressent pas particulièrement, d’autant qu’il ne s’agit pas d’un journal intime, mais d’un journal de bord constitué de lettres envoyées à Cosimo de Medicis, fils du grand-duc Ferdinand II. C’est dire que la langue est propre et le style celui d’un rapport, d’un témoignage ; ou plutôt d’un compte-rendu journalistique… L’accès à la langue n’est pas toujours aisé, mais il y a beaucoup de notes liées aux formes ou mots disparus. Cela me fait penser à Casanova et à l’un de ses livres qu’Éléonore avait trouvé dans la même librairie et m’avait présenté, triomphante ; mais que j’ai dû lui refuser, car, chose qu’elle ignorait, ce livre (dont le titre m’échappe sur l’instant) avait été rédigé en français. Or, il y a une demi-heure, je lisais dans le magazine L’Histoire, à la page 48 : « C’est en français qu’il [Casanova] rédigera les milliers de pages de ses Mémoires, et son utopie Icoramicon publiée en 1784 à Prague. » Du coup, doute. N’aurait-il rédigé que ces seuls textes en français ? et étais-je donc passé à côté d’un livre à Venise ?…

 

4 janvier 2002