Cela fait plusieurs jours qu’il y a des travaux chez les voisins ; un marteau tape en ce moment même (je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que les Cuelho ne sont plus là ; pourtant, leur intérieur est éclairé la nuit – mais ça pourrait être quelqu’un d’autre). (Peut-être est-ce parce que l’on n’entend plus aucun enfant dans la cour.)… J’ai achevé England, très beau dernier chapitre (en même temps, je me demande de quoi il retourne)... C’est plaisant, amusant, mais ça le serait davantage si j’étais anglais. Il me manque évidement des références, des éléments de culture, les lieux – il ne m’a pas été facile de lire la très longue partie de cricket auquel je ne connais rien – et je me demande si j’ai bien saisi le dernier chapitre. Donald quitte la ville, se retrouve à la campagne, somnole face à un paysage ; arrive une brume, apparaît une route, puis des hommes de part et d’autre, on dirait qu’ils se battent ; je vois les Écossais d’un côté, les Anglais de l’autre, le tout constitue une belle parabole ; les cloches de la cathédrale sonnent de nouveau et « Donald s’est levé, a bâillé et s’est étiré avant de s’en aller à la recherche d’un thé ». Sur la quatrième de couverture qui énumère quelques épisodes de cette « enquête », je lis « essayant de suivre un match de rugby à travers l’épais brouillard londonien ». Je ne me souviens pas de cet épisode et il ne me semble pas qu’il y ait du brouillard dans ce dernier chapitre. Alors ? Je le relirai en tâchant de localiser les lieux cités... (J’ai hâte d’aller allumer l’ordinateur pour voir si j’ai vendu quelque chose – de l’attente des ventes pratiquement toute la journée, de l’accablement lorsqu’il n’y a rien – je n’aimerais pas tenir une boutique dont la porte ne s’ouvrirait jamais…)

 

7 février 2020