Les puces : Empoigne, le lotissement toc, les saletés sur les trottoirs, les pauvres en décolletés douteux et marcels arrogants (la bête sommeille), deux livres que je trouve chez un professionnel dont Les amours interdites de Mishima. Je regagne la voiture, laisse un mot à Éléonore pour me diriger vers le Café du stade à deux pas. Comme c'est fermé, je m’assois sur la marche pour entamer Mishima qui tout de suite m’agrippe. Soleil. J’y reste un bon moment. Éléonore revient, nous repartons pour Contrin. Lénin, Chermin, Wraiouin, Raquenin, tous ces noms en « in », nous tombons sur d’autres puces à Lénin non répertoriées dans son livre. Je l’y laisse aller, vais m’installer au café de l’Abattoir juste à côté, lui ouvert. Je prends un café et poursuis ma lecture. Je ne la poursuivrai pas car s’y déroule une compétition de pool. Le café est ordinaire, il y a une dizaine de tables et un pool au milieu de la salle, quelques clients. Qui sont-ils ? Le café de l’Abattoir est-il le siège d’un club ? D’autres clients entrent, s’installent, tous s’intéressant aux parties en cours, moi le premier. Trois quarts d’heure passent. Aux abords du lotissement, j’avise un banc providentiel dans un petit espace d’herbe ; un banc, au soleil – il n’y a de bancs nulle part dans ce pays. Je m’y installe, reprends Mishima. Nous nous dirigeons ensuite vers Contrin collé à Raquenin et Lénin, nous arrêtons à une supérette près d’un lotissement où Éléonore désire faire des courses. Je l’attends avec Mishima et le Feng Shui qu’elle vient d’acheter, c'est-à-dire l'art du bon emplacement. Comme il n'y a pas de banc, je m’assois sur le siège passager avec la porte ouverte...

 

9 juin 2006