Cette nuit, je me suis couché un peu plus tôt. J’étais épuisé et saturé de tabac, même si je n’en avais fumé que neuf. J’ai poursuivi les Carnets noirs (qui n’ont de noir que l’encre dont ils sont faits et j’aimerais bien lire quelque chose qu’il intitulerait Carnets blancs ou roses ou bleus). Petit à petit, je m’y installe et commence à le lire sans déplaisir. C’est l’histoire d’un homme qui écrit comme il pourrait faire n’importe quoi d’autre, qui a des sous (même s’il prétend le contraire) et se tape de jolies demoiselles délurées (du moins, je présume). Finalement, il est assez attachant et il y a quelque chose de tendre qui ressort de tout cela. Mais ce à quoi je voulais en venir, c’est que travaillant au 2 août, à Mai donc, je pense à lui, à son ton léger et un peu foutraque (selon toute apparence, il ne relit pas, livre son journal brut), et je m’aperçois que je lis Mai différemment et que j’y laisse des choses qu’auparavant j’aurais supprimées...
31 mars 2010