Sur plus de mille pages de texte, il n’y a pas un seul point-virgule, là où il serait non seulement bienvenu, mais surtout indispensable. Le point-virgule, comme son nom l’indique entre le point et la virgule, est une respiration, une retenue là où ni le point ni la virgule ne convienne. La traductrice (comme les journaleux, par exemple, ceux de L’Immonde en particulier – mais c’est ma seule référence en matière de quotidiens –, qui n’utilisent jamais le point-virgule) applique la méthode de la rupture de phrase qui hache, casse la lecture, rompt la fluidité, perturbe le lecteur (symptomatique de l’auteur débutant qui pense que le lecteur peut lire ce que lui lit ; oublie donc que lui, auteur, peut lire ce qu’il a écrit parce qu’il sait ce qu’il va lire – puisqu’il l’a écrit –, tandis que le lecteur ne le sait pas puisqu’il ne l’a pas écrit, et découvre). C’est une technique d’écriture que ni elle ni eux ne maîtrisent et surtout qu’ils méconnaissent. Qu’ils la laissent aux écrivains…