p. 28 :
« trouver le lieu et la formule ».
C'est surtout « formule » qui me frappe :
trouver la formule... (Comme la recette.)
J'ai écrit, à un moment donné, sur ma crainte de basculer, de passer de la vie à l'écriture, de ne plus voir la vie que sous forme d'écriture, c'est-à-dire le journal qui commanderait la vie. Laporte, lui, a opéré cette bascule. Mieux : il n'y a plus que l'écriture, rien qu'elle. Il pose encore (encore, et encore, interminablement) la question de la vie et de l'écriture, mais cette question n'est qu'un prétexte, un faux-semblant puisqu'il est tout entier écriture (« l'âne et la noria », c'est ainsi qu'il se définit, à cette différence près que l'espace circonscrit par le tour sans fin se restreint petit à petit ; devient, est, une spirale... Par certains côtés, c'est effrayant. Et de fait, il s'en effraie...
p. 87 :
« Écrire entraîne à rebours de la vie et pourtant sur le
bon chemin. »
Et tout le paragraphe ! Puis 90.
...