Je viens de terminer Martin Eden. Initiation, prise de conscience, ouverture au monde, désillusion. Je ne m’attendais pas du tout à cette fin-là, n'y pensais pas un instant ; elle ne m’est venue à l’esprit qu’au moment où il entre chez un armurier avant son départ (mais ce ne sera pas pour acheter une arme, et du reste je ne sais pourquoi il y est entré – ai-je manqué quelque chose ?). C’est un beau texte, dont la dernière ligne m’a laissé dans un état de vague torpeur, la brume qui suit la lecture des grands textes. (Depuis la couverture, un regard me fixe ; c’est celui de London, encore que ce visage pourrait être celui de Martin – quelle est la part d’autobiographie ?)
9 mars 2013