Retour, je boude le jardin où je crains d’être gêné au bout d’une minute par des bruits en provenance des voisins, je m’installe au salon pour y poursuivre Madame qu’il me tardait de retrouver. Puis je monte relever mon courrier en fumant difficilement ma première cigarette – velléités d’arrêt, de nouveau. Je redescends pour reprendre Madame, puis entreprends l’agrafage de Dot VI imprimé hier, puis me remets à Madame, puis remonte pour tenter de faire un brin de saisie, ce que je fais avec ma seconde cigarette, suite des notes de Budapest, ce n’est pas fini. Puis je redescends, prépare le repas, puis vais m’installer au jardin pour poursuivre Madame où, à la quatre centième page, le narrateur est toujours aux prises avec le néant. Je suis impatient de connaître la suite. Comment va-t-il s’en sortir ? À quoi tout cela va-t-il aboutir ? Puis nous mangeons, je me sens un peu mieux. Après le repas, je retrouve Madame dans le salon avec une quatrième cigarette. Je suis en train de fumer la cinquième qui, je me le suis juré, sera la dernière d’aujourd’hui : après je me mets au lit avec Madame...

 

1er mai 2005