« Les objets actuels sont pour la plupart horribles et l’image d’un Japon de fer blanc, de carton, d’aluminium m’attriste un peu. J’achète de temps en temps des choses récentes mais à condition d’avoir un double vieux de quelques années. Le bambou d’usage domestique meurt, la soie naturelle recule rapidement, la ferronnerie, le cuivre sont industrialisés comme presque toutes les autres techniques sauf peut-être la poterie. […] Les choses en sont à ce point que les artistes créent en ce moment un courant de snobisme d’art paysan. Ce qui veut bien dire que l’art paysan est mort. Tout ce qui reste se cristallise autour de la cérémonie du thé et de l’arrangement des fleurs. Le reste, comme le Nô, le Bunraku, la Danse n’est plus qu’échantillons. Le tissage est complètement, absolument modernisé. Les tisserandes en chambre ont toutes un Jacquard et je n’ai vu qu’au musée paysan de Tokyo un métier ancien. »