Livres, piano, lecture, un peu de télé au hasard ; ça a été ma journée d’hier et ce sera sans doute celle d’aujourd’hui. Je suis toujours en Ourania, c’est palpitant (pourquoi tout à coup je pense aux auteurs sud-américains ?). Après quelques pages avec la cigarette de l’après-repas, j’ai allumé la télé (le matin, je lis dans le salon d’hiver pour la lumière ; le soir, dans le sofa qui fait face à la télé ; je lis avec une cigarette, une demi-heure, trois-quarts d’heure, puis j’appuie sur la télécommande, jette un œil sur les chaînes entre la 2 et Arte). Je suis tombé sur un documentaire au sujet de Jauvart, le directeur des Musées nationaux pendant la guerre. J’en ignorais tout. Instructif (et j’ai été très étonné de découvrir que les toiles ont été emportées telles quelles, dans leur cadre, non roulées) ; puis, après celle de minuit (la cigarette, avec Ourania), un documentaire au sujet des grands ensembles de l’Est avant la chute du Mur (dont Most, en Tchécoslovaquie – pas sûr, j’ai pris en cours –, entièrement rasée parce qu’on avait découvert dessous un gisement de lignite ; la télé était allumée sans son et ce sont les images d’une suite d’immeubles et de bâtiments que l’on faisait sauter qui m’ont poussé à mettre le son et à suivre ce documentaire jusqu’au bout). J’ai passé toute l’après-midi aux livres. Le stampman est passé, nous avons papoté ; il loue des gîtes aux curistes. « Dix mille par an. » « Là ? » « Oui. Dans le Sud, c’est trente à quarante mille. » Je n’en revenais pas. « Et nous réussissons à en avoir une cinquantaine. Ça nous bloque tout l’été. » Auparavant, il m’apprenait qu’il allait passer quinze jours au Mexique en voyage organisé. Je lui avais dit : « Ça tombe bien, je suis en train de lire un livre consacré au Mexique, Ourania, ou plutôt, qui se passe au Mexique. » Il n’avait pas relevé, comme s’il ne m’avait pas entendu. Je l’ai terminé au soir. C’est magnifique…

 

19 janvier 2016

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