Je pense que c'est le « cahier moisissant » (sic ; pourquoi moisissant ?) qui
fera réellement la trace de l'existence (sans doute parce qu'il peut
moisir, donc périr, pourrir). L'écrit virtuel restera des signes, tandis que
l'écrit manuscrit, grâce à la matière de son support, restera de la vie, et un
témoignage authentique d'une existence (voir la notion d'authenticité ; quoique
l'utilisation que j'en fais ici aille un peu à l'encontre de ce que j'en ai déjà
dit,
Beau commentaire de Mahine, p. 26, sur l'écriture manuscrite,
et la relecture des manuscrits…
(L'écrit intime ne peut réellement avoir de sens
que s'il est mis au secret aussitôt écrit et jamais relu, c’est-à-dire laissé au
hasard de son éventuelle lecture par autrui ; voir le journal secret d'Eliade,
parallèle à celui qui devait être destiné au public, à la postérité, le secret
étant destiné à la destruction…)
(En parallèle, je poursuis White
Hotel...)