Alors, il avait cherché ailleurs et avait trouvé ceux-ci, moins hauts, moins imposants, mais tout aussi beaux et impressionnants, et peut-être plus adaptés de par leur taille à des hommes et à des femmes qui n’ont pas de cals aux mains ; mais aussi parce qu’il s’agit de Ruiz, que Ruiz est un peu sa terre, et c’est dans cette terre houillère que tout avait commencé, puis là qu’en premier lieu tout a commencé à s’arrêter, car ceux de Loos, quoique plus énormes, étaient plus récents, sont la trace d’une autre technologie, d’une vue moderne de l’extraction comme le dit son chevalet qui est le parent d’un immeuble et non celui d’une mécanique, est une tour neutre, froide, inerte dont les parois pâles cachent et dissimulent ; cachent le mécanisme ; cachent la rotation des roues, et les câbles autour qui filent d’avant en arrière, alors qu’auparavant elles étaient données au regard et au vent, et c’était alors un beau spectacle... Lorsque j’avais reçu l’invitation, je savais donc qu’il s’agissait de ceux-là, ceux de Ruiz près de Bruay, et, en vérité, je le savais déjà car il m’en avait parlé précédemment, choix définitif de sa galerie, et lorsque quelque temps après j’étais passé à leur proximité et les avais vus et alors que j’aurais été incapable auparavant de les localiser exactement, j’avais su qu’ils s’agissait d’eux et que c’était là que tout allait se dérouler...