UNE
APRÈS-MIDI À LA TROUSSE
Dans « terril », il y a « terre ».
Dans « crassier », il y a « crasse ».
Toujours à « crasse », je préfèrerai « terre ».
Trois octobre. C’est son anniversaire. Je reviens du grenier où je suis allé chercher son cadeau que j’ai
déposé sur le petit fauteuil bas contre la fenêtre de son bureau. À présent, je
suis assis dans le sofa jaune qui jouxte le petit fauteuil bas. Elle est dans
la chambre, se prépare. Je fume ma première cigarette. J’écris.
La première chose que j’ai faite, en ouvrant les
yeux, et avant même de penser à son anniversaire, c’est de tendre l’oreille.
Puis je me suis levé et suis allé aux rideaux que j’ai écartés. Derrière, il y
avait quelques nuages plans et diaphanes, mais derrière : le bleu. Alors,
j’ai souri. Souri au bleu, souri au ciel ; et souri à la fée protectrice des
jours d’exception...