Petit à petit, les voitures arrivent, se garent. Les invités par groupes se réunissent sur le parking. On se serre la main, on se fait des signes. Je chausse mes lunettes de soleil qu’alternativement je substituerai aux jumelles. Première vue rapprochée des ouvriers là-haut qui attendent ; deux silhouettes sur le terril qui nous est destiné ; trois autres sur l’autre, au faîte. D’un autre bâtiment enfoui dans une touffe d’arbres et abandonné lui, sortent, incongrus, presque ridicules, deux chasseurs... On nous prévient que nous allons nous mettre en route. Deux voitures et une camionnette, en provenance des terrils, viennent dans notre direction, traversent la zone de friche et se garent près du bâtiment en ruines. Des hommes en descendent, montent du matériel qui selon toute apparence est optique. Tout le monde s’est regroupé, nous allons partir. Je remarque le nombre important d’enfants et la variété des couleurs vives de leurs vêtements. Elle me demande si nous devons prendre le parapluie. Je dis, en obéissant spontanément à ma nature, « oui, on ne sait jamais » ; puis, avec détermination, « non, nous n’en aurons pas besoin, il ne pleuvra plus ». Maintenant, le soleil ne nous quittera plus...