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1998

 

*

 

 

11 février

 

Marian, nous avons entamé un second quatre mains de Bartók. Je craignais un peu les triolets sur l’accompagnement de basse, ce n’est pas de son niveau et il me semble que j’ai brûlé quelques étapes. Mais il est opiniâtre et, contre toute attente, il s’en est très bien sorti. Je suis assez stupéfait de sa capacité à assimiler très vite cette partie. À la fin du cours, nous avons fait une démonstration à sa mère, elle était subjuguée. Elle peut l’être, Marian est vraiment formidable...

 

 

20 février

 

Demain, nous partons pour l’Angleterre jusqu’à lundi soir. Je suis allé voir Pierrère cette après-midi, il m’a donné un congé jusqu’à vendredi soir. Vacances. J’ai tout annulé : répétition, grec/latin, cours (qui en vérité, du fait des vacances, se sont annulés d’eux-mêmes). Voyage, repos, lecture ; mais travail aussi, la prochaine livraison que je devrais achever samedi soir prochain. Je n’ai toujours aucune idée du contenu du prochain livret (mais je pense que ce sera Jean-Stéphane)...

 

 

 

5 mars

 

C’est décidé : en juin, je quitte l’appartement. Éléonore et moi avons parlé du « budget commun » et de la manière dont nous allions gérer l’argent. La fin de mes soucis financiers n’est plus très loin... J’aurais certainement un petit pincement au cœur en quittant Lille, mais je suis bien certain que ça ne durera pas longtemps : je gagne tellement de choses en faisant ce « sacrifice »... Valérie est très intéressée par l’appartement. J’aimerais beaucoup qu’elle l’ait, me remplace dans ce lieu où, durant quelques mois de folie, j’avais imaginé qu’elle entre pour partager ma vie…

 

 

10 mars

 

Je suis allé voir Pierrère ; il était particulièrement en forme, m’a parlé de clystères et des mœurs hygiéniques du siècle dernier, photos à l’appui. J’en suis sorti avec une semaine de congés. Puis j’ai préparé mes premiers envois avant d’aller donner mes cours à Julien et à Félicien. C’est la rentrée. Cela faisait quinze jours sans cours. Plus que jamais, c’est éprouvant. J’ai hâte d’arrêter tout cela. Puis cours latin/grec, avec la visite inopinée de Jean-Stéphane qui, en qualité d’auditeur, a remplacé Tibère…

 

 

12 mars

 

J’avais rendez-vous à l’appartement avec Valérie et son ami. Ils sont ravis, enchantés, lui en particulier puisqu’il ne le connaissait pas. Il ne me reste plus qu’à contacter le propriétaire pour lui annoncer mon départ. J’ai un peu de mal à me faire à l’idée de cette séparation... J’ai annulé la répétition d’hier...

 

 

13 mars

 

Je n’ai que l’article sur la musique en tête. Je multiplie les notes, mais n’ai aucune idée de la forme et du caractère à lui donner. Je me suis un peu surestimé. En dernier recours, il me restera le journal, c’est-à-dire la succession de notes, de mes notes qui, à bien y réfléchir, serait peut-être la manière la plus juste de parler d’une chose dont il n’y a rien à dire. Ce serait aussi parler de moi en tant que musicien, en tant qu’homme qui pratique et écrit la musique ; ce serait mettre le texte et la musique en parallèle, vu que j’« exerce » les deux…

 

 

14 mars

 

Ce qui me semble important, c’est la notion d’enregistrement, c’est-à-dire le fait que quiconque puisse, à partir d’un appareil, fixer instantanément un son, qu’il soit d’origine instrumentale ou non. La majorité de mes compositions existent sous la forme d’une bande magnétique. Elles y sont fixées, n’y existent qu’à un seul exemplaire et sous une forme unique : celle que j’ai voulu leur donner. Elles mêlent (ou non) toutes sources sonores, instrumentales ou non. Elles ne sont pas écrites et ne peuvent être transcrites sur papier, ou approximativement. De toute manière, il ne viendrait à l’idée de personne de les transcrire sur papier. Pour quoi faire ? Elles n’ont pas à être interprétées, ne sont pas faites pour ça. Elles sont conçues pour n’exister que sous cette forme, ne sont reproductibles que par enregistrement, c’est-à-dire qu’il ne peut y avoir d’elles que des copies conformes (le disque, par exemple). Pour ce qui est des compositions écrites, c’est-à-dire destinées à être interprétées (et interpréter, c’est d’une certaine manière, donner son avis, son opinion ; imprimer sa marque personnelle), je ne donne que le strict minimum d’informations, voire aucune, et les indications que je laisse (consens à laisser, et qui sont, à l’image de Satie, du domaine du jeu, de l’ironie) sont suffisamment floues pour que l’on n’y entende que ce que l’on veut entendre. Je laisse libre choix à l’interprète. C’est à lui d’interpréter, c’est-à-dire d’y mettre sa patte (pâte). Ce que je donne, c’est un papier muni de signes. C’est lisible, fait pour cela : pour être lu. Celui qui le lit, l’entend. À ce moment-là, nous sommes sur un plan : un plan de lecteur. Il y a du papier, des signes. Nous lisons, nous entendons. Cela pourrait s’arrêter là. En tout cas, mon rôle s’arrête là. Si je veux lui donner une autre fonction que celle de la lecture (ce pour quoi c’est fait) et celle de la transmission (celle du papier de mains en mains), je l’interprète moi-même (si je connais l’instrument pour lequel cette composition a été écrite) et je l’enregistre ; ou ne l’enregistre pas. Si je l’enregistre, je peux décider qu’il n’y aura aucune autre interprétation que celle que je lui ai donnée et je jette le papier en interdisant la reproduction de cette pièce par d’autres mains que les miennes (mais on n’interdit pas ces choses-là)…

 

 

15 mars

 

Mais là n’est pas la question. J’écris une partition pour qu’un autre l’interprète. Je n’y mets pas d’indications : la partition, ce ne sont que des signes particuliers à la musique et reproductibles qu’en termes de musique : le reste n’est qu’agrémentation, qu’une manière de fioriture ou de sophistication. Je la transmets à l’interprète. À ce moment-là, il peut la prendre, la lire, l’entendre. Puis me la rendre en me disant, comme signe d’acceptation ou non : « C’est entendu. » Et partir. Mais il me dira plus sûrement : « Comment voulez-vous que je l’entende ? » ou alors : « Comment voulez-vous l’entendre ? » Je lui dirai alors : « Je n’ai pas besoin de l’entendre, je l’entends déjà. Au mieux, je voudrais l’écouter. » Et il dira : « Mais moi, comment dois-je l’entendre ? » Je lui dirai : « Vous l’avez déjà entendue. À vous de voir, si vous voulez l’écouter. Et me la faire écouter. Si vous voulez cela, l’écouter et me la faire entendre, jouez-la. » « Oui, mais comment ? » « Comme vous voudriez que cela soit écouté... » De ce papier, il tirera des sons. Ce seront ses sons. Les siens. Ou du moins, c’est ce que je voudrais : qu’ils soient siens. Il ne l’acceptera pas, ne comprendra pas. Lorsque j’ai dû faire interpréter, « exécuter » les compositions du Journal musical – qui, de prime abord, n’étaient pas faites pour cela : elles étaient faites pour être écrites et non jouées –, j’ai sans cesse été confronté à cette incompréhension : celle que marquaient les interprètes face au libre choix, à la transmission ; à la passation de pouvoir, en somme. Je dis : « Jouez la partition. Interprétez-la. » « Oui, mais comment ? » « Comme vous l’entendez, c’est-à-dire telle qu’elle a été écrite. » Ils ne le font pas ; non parce qu’ils s’y refusent ou s’y opposent, mais parce qu’ils ne comprennent pas. Ils veulent exécuter et non interpréter. Ils se veulent exécutants et non interprètes, c’est-à-dire qu’ils se mettent à mes ordres, à ma disposition alors que ce que je recherche, désire, souhaite, c’est qu’ils m’oublient, c’est disparaître à leurs yeux ; c’est qu’ils ne s’occupent que de ce qui est posé entre eux et moi, et qui nous lie, ne doit être que le seul lien : la partition, c’est-à-dire un ensemble de signes convenus. La musique est là, la musique commence là…

(Tiens, cest mon jour de naissance...)

 

 

16 mars

 

J’ai rencontré Dolart pour le projet de publication de la Rue V. « Aventure intéressante », dit-il, mais, comme pour La Collection, « indéfinissable, incernable », donc difficile à défendre. « Trouvez-lui un sens et chiffrez-le. » Nous nous revoyons dans deux mois. Malgré tout, je pense que ça l’intéresse beaucoup… « Pourquoi 99* ? » m’a-t-il demandé. Il m’a aussi demandé des nouvelles de « l’opéra ». Je lui ai dit ce qu’il en était, c’est-à-dire l’arrêt provisoire. J’ai été un peu étonné qu’il s’en soit souvenu. Si la publication de la Rue se fait l’année prochaine, je me remettrai à l’opéra. J’aurai tout mon temps pour ça...

 

* je ne vois pas de quoi il s’agit (note du 17 septembre 2021)

 

 

17 mars

 

Le cours à Julien a été laborieux, comme d’habitude. J’en ai plus qu’assez. Le père de Félicien m’a annoncé qu’il suspendait les cours de son fils. Sanction : il ne travaille ni son piano, ni son brevet. Félicien avait l’air de s’en foutre royalement : il souriait tandis que son père me parlait. Drôle de famille, et drôle de gamin. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas mécontent que ça s’arrête avec lui.  Tant pis pour l’argent. J’en ai marre des cours...

Dans une heure, je vois Farida*, puis Marian...

 

* une autre élève, assez difficile aussi (note du 17 septembre 2021)

 

 

19 mars

 

Répétition décevante, comme à l’accoutumée. Désormais, je remplace Jean-Marie au baryton dans Fête-Dieu, il se révèle parfaitement incapable de produire la note finale. C’est lui-même qui l’a demandé...

Première étape du déménagement : le meuble à glissières et tout son contenu : dossiers, manuscrits. Il attend sa destinée dans le grenier... Prochaine étape : le bureau de la première pièce et l’ordinateur, mercredi prochain avec la voiture de Jacques...

 

 

20 mars

 

J’ai appelé le propriétaire, puis Valérie : le 1er juillet, je n’habiterai plus au 10 de la rue Manuel à Lille...

 

21 mars

 

Line a annulé son cours, dommage, j’aime les cours avec elle. Je suis mal fichu, ne fais pas grand-chose…

 

22 mars

 

Au retour de chez ma mère, je suis passé à l’appartement, ai chargé la voiture, ai poursuivi mon installation dans le grenier. Toutes mes archives sont désormais à Roubaix, une goutte d’eau par rapport à ce qui reste à déménager. Il faut que fin mai l’appartement soit vide…

 

 

23 mars

 

M’est venue l’idée d’organiser une fête pour célébrer mon départ de Lille. Éléonore m’a suggéré de la faire dans l’appartement complètement vide. « Sauf un piano », ai-je ajouté. De là, cette autre idée d’une sorte de répétition de la fête Chocolat* (ça aurait été l’idéal, mais le temps manque pour tout préparer) et de présenter quelques pièces musicales. Domicile conjugal s’est imposé : moi qui quitte le lieu, Valérie qui m’y remplace avec sa famille. C’est parfait. Je pourrais y ajouter les pièces vocales (les deux quatuors et Philippe et Jacques) et éventuellement les deux lieder avec Thierry (quoiqu’il soit peut-être plus judicieux de les conserver pour Chocolat). Ce serait le 14 juin. Valérie est d’accord. Léo accepte de se charger du carton d’invitation. Les invités et invitées seraient toutes les personnes

 liées de près ou de loin à l’appartement...

À chaque fois, je remplis la voiture. À Roubaix, rien n’est décidé quant à la place que j’occuperai. Dans l’attente, j’entrepose dans le grenier (moi-même ne sais ce qui me conviendrait le mieux : le grenier ou la chambre de Samuel si, comme il le dit pour l’instant, il occupe le grenier)...

 

* je n’ai toujours pas le souvenir de cette « fête » et je suis stupéfait de ne pas en avoir donné le moindre détail – mais je me demande si elle n’était pas à l’origine de La machine chocolat qui apparaît dans Mes aventures à la mer (note du 15 septembre 2021)

 

 

24 mars

 

Je commence à « regretter ». Le regret ne fait pas partie de mon vocabulaire ni de mon tempérament, mais il est vrai que ce que je ressens depuis hier peut tenir du regret. Je me demande si je ne suis pas en train de me tromper, si je n’ai pas un peu précipité les choses en fixant mon départ à la fin du mois de juin. Je commence à déménager, petit à petit, à apporter chaque jour un peu d’affaires et je me rends compte que les choses se seront pas si simples, autant pour mon installation que pour ma vie à Roubaix avec Éléonore. Je vis avec elle depuis six mois, mais il y avait l’appartement où restaient toutes mes affaires. J’habitais là, mais pas tout à fait. Depuis six mois, j’y suis en période transitoire. J’ai peu de choses à moi ; le reste est partagé : ordinateur, bureau, la pièce*. Le gros va arriver et je ne sais même pas où m’implanter dans cette maison qui, si elle est grande, n’en est pas moins surchargée, d’affaires et de personnes : Tashi y est pour un mois, Laura arrive aujourd’hui, en mai et juin, il y a les deux locataires qu’Éléonore, pour une raison qui m’échappe, a accepté de prendre et qui occuperont les deux chambres du grenier alors qu’il devait être aménagé après les travaux à la toiture. Elle ne m’a pas consulté ; rien que pour cela, je ne devrais pas déménager. Mais j’ai donné mon accord à Valérie, je ne peux revenir sur ma parole et suis contraint aujourd’hui à m’installer. Mais où, comment ?...

 

* quelle pièce ? (note du 15 septembre 2021)

 

 

26 mars

 

La répétition a été étonnamment fructueuse. Rebondissement pour le moins inattendu : Thierry propose que Jean-Marie et Marek intervertissent leur pupitre, c’est-à-dire Marek en baryton, Jean Marie en basse. La métamorphose est incroyable. C’est proprement hallucinant. En vérité, Jean-Marie a le timbre et la voix de basse qui convient et Marek est un baryton. Comment se fait-il qu’il ait fallu tant de temps pour que nous nous en apercevions ? Et je devrais dire : pour que je m’en aperçoive. N.D. du Carmel est méconnaissable. Pour la première fois, nous avons un véritable ensemble de voix, un véritable quatuor. Nous n’en revenons pas. Du coup, regain général. C’est presque avec impatience que j’attends la répétition de la semaine prochaine...

 

 

30 mars

 

Jai donné mon cours à Line, Éléonore m’a rejoint et nous avons passé la nuit et toute la journée du lendemain à l’appartement. Le temps était magnifique, jardin, salon, lecture, piano et préparatifs divers pour un voyage ce soir, voiture à remplir. Dans l’après-midi, Hermès est passé pour me remettre un perforateur pour que je puisse achever la destruction du muret de la cour à Roubaix. Nous avons pris le café dans le jardin (comment vais-je supporter la séparation ?), parlé d’éducation. Sa fille suit des cours de flûte au Conservatoire ; nous avons parlé d’enseignement musical et me sont revenus en mémoire les propos de mon article – dont du reste je n’ai pas encore eu d’écho de la part de Tibère. Que valent-ils dans la réalité ? Si effectivement le conservatoire est propre à briser la sensibilité d’un être (ou pour le moins à la canaliser), il peut aussi, dans quelques cas, la révéler, ou pour le moins l’aider à s’épanouir. La fille d’Hermès a un cours de trente minutes par semaine, cours qui apparemment, d’après ce qu’il m’en a dit, est fait intelligemment ; ce cours peut-il avoir une influence néfaste sur son avenir musical – ou non ?...

 


 

1er avril

 

Marian se met à composer. Il « invente » [sic] des petits motifs que je transcris sur papier. Puis nous fait quelques prises des vingt premières mesures d’En plus. Étonnant petit bonhomme. Son père n’en revient pas...

 

 

2 avril

 

Répétition avec Thierry et Jacques. Nous avons fait trois prises dont une très satisfaisante. Je suis assez surpris du résultat. Je ne les avais pas entendus depuis des semaines ; ils se voient tous les mardis pour répéter, notamment Philippe et Jacques. Le résultat est là : je pense que cette fois ils la tiennent, la maîtrisent. Sous peu, Philippe et Jacques seront en boîte...

Aussitôt le piano arrivé à Roubaix, je m’occuperai des pièces pour piano qui restaient à la charge d’Anne (il n’est plus question que je lui demande quoi que ce soit)*. Depuis quelque temps, j’ai envie de reprendre les enregistrements...

 

* du reste, je n’avais plus eu la moindre nouvelle d’elle (note du 15 septembre 2021)

 

 

6 avril

 

Mes élèves disparaissent un à un (par quelle trappe ?) : pas de nouvelles de Lucie depuis deux mois, Centime ne donne pas signe de vie, je ne vais pas voir Line avant quinze jours ; il n’y a plus que Marian et Julien qui soient réguliers, mais ils seront absents durant les vacances de Pâques. Bref, pratiquement plus de rentrées en liquide. Je suis sans un rond, et j’ai reçu une lettre de la banque qui me rappelle à l’ordre. J’ai hâte d’être en juin, que tout cela finisse, cours forcés et soucis financiers...

 

 

14 avril

 

Je suis passé par l’appartement, ai rempli la voiture. Au soir, au Blockhouse, nous avons appris que les Zénervés n’étaient pas seuls à jouer et passaient en quatrième position. Au bar, M*** nous a vantés le dernier film de Gatliff, j’ai bavardé avec Mia qui m’a reproché de ne pas lui avoir laissé un petit mot doux dans mon dernier envoi. À la caisse, je suis tombé sur Richard, nous avons échangé deux ou trois mots, c’est tout... Il faisait froid, deux groupes médiocres sont passés, à minuit, nous en avons eu assez et sommes partis. Éléonore ne verra jamais Les Zénervés*...

 

* pourquoi jamais ? Elle les a vus à d’autres occasions et le groupe existe toujours (note du 15 septembre 2021)

 

29 avril

 

Hier, ça a fait quatre ans, et je ne m’en suis pas aperçu, avais oublié, Ste Valérie et Ste V. conjointes, j’ai oublié les deux…

Valérie, son ami et le propriétaire se sont vus à l’appartement. Tout va bien...

 

 

30 avril

 

Marian va bientôt avoir son propre piano, un Gaveau de 1898, « superbe », m’a assuré Venceslas. J’ai hâte d’en tâter...

Le cours à Karine a très vite tourné en conversation. Elle n’était pas en forme, avait envie de parler (mais cette fois, elle ne s’est pas assise sur mes genoux)…

Dans une heure, je vais chez Farida, je soupire…

 

 

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