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1997

 

*

 

2 mai

 

 

Journée magnifique, c’est l’été. Je passe mon temps au jardin à lire, à penser, rêver. Et ruminer. Répétition avec Thierry et Fauré, nous avons fait trois prises pas détestables... Je parviens enfin à maîtriser la partition, ça ne gâte en rien le ravissement, au contraire... J’ai passé la soirée et la nuit à la poursuite de la saisie des Notes (je n’en vois pas le bout : c’est ahurissant, et en comparant avec le rachitisme de celles des deux années précédentes, j’ai éclaté de rire), puis à la constitution du bulletin VII (alors que le VI n’est même pas imprimé).

Thierry m’a demandé des nouvelles de l’opéra. J’ai haussé les épaules...

 

 

21 mai

 

Répétition chant sans Jean-Marie. Indolente. Peu de conviction générale. J’aimerais que l’enregistrement se fasse avant l’été... J’en ai un peu assez...

 

 

30 mai

 

J’ai entièrement passé la journée d’hier dans le jardin. Je pensais lire. Que lire. En réalité, je n’ai que très peu lu. Jacques est passé seul pour la répétition des duos vocaux, Philippe et Jacques et Henri/Joël. Thierry s’est décommandé, il est pris par le montage d’une bande-son qu’il prépare pour l’un de ses projets. Puis Jacques Van Roy est arrivé. Il m’a rendu le scénario du Cadre, m’a laissé un bulletin d’information au sujet de son association, L’Arbre. Je lui ai rendu le petit coffret noir qu’il m’avait laissé à consulter, douze travaux sous forme de cartes, ou plus précisément format carte. Douze auteurs différents, aucun thème. Ce type de coffret est précisément l’objet de son association. Il en a d’autres en prévision, pense me solliciter, j’ai accepté... Nous avons parlé de La Collection et plus précisément du bulletin. Il dit qu’il est revenu sur sa première opinion un peu hâtive. Il s’en est excusé (mais je n’ai pas le souvenir qu’il en ait dit du mal, ou du moins que son jugement ait été négatif). En conclusion, il a dit : « C’est touchant, c’est émouvant. » Je décide que c’est un bon point...

Philippe et Jacques avec Jacques. Mis à part le gros problème du demi-ton de la dix-neuvième mesure (je m’y heurte aussi et ne sais comment le résoudre), il est pratiquement au point...

 

6 juin

 

Thierry, Jacques, Philippe et Jacques. Puis Childéric est passé me remettre l’impression du prochain numéro de La Collection. Line a annulé son cours. À minuit, Mia m’a appelé pour un travail au sujet de STAZI

 

 

20 juin

 

Hier, j’attendais le quatuor, seul Thierry s’était présenté ; aujourd’hui, j’attendais Thierry seul, c’est le quatuor qui se présente. Les dates avaient été inversées, ça m’était complètement sorti de l’esprit. Il n’empêche. Nous avons répété, et puisque Jean-Marie n’était pas là, je l’ai remplacé ; j’ai donc conduit et chanté à la fois, puis n’ai plus fait que chanter puisqu’il est apparu que la direction ne s’imposait pas. Je me suis alors mis parmi eux, en arc de cercle et nous avons chanté avec le regard sur cette place vide devant le pupitre où couvait mollement une idée de moi en costume de chef forcé. À tout prendre, vaut mieux que ça soit l’idée de moi qui dirige plutôt que moi qui n’ai vraiment rien à voir avec ce type d’emploi...

Line est ensuite arrivée pour son « cours ». Je lui ai proposé de choisir, parmi la centaine d’exemplaires frais dans leur boîte, de choisir le sien*. Nous avons passé les deux heures suivantes à nous extasier devant chacun des numéros, en nous nous les repassant, en les comparant, les confrontant. Elle m’a tout de même montré, juste avant de partir, le résultat de son travail sur le prélude de Bach que nous avons commencé il y a trois semaines. J’étais épaté...
 

* il s’agit du Bois de bouleaux, livret fait en collaboration avec Antek (note du 12 septembre 2021)

 

 

2 juillet

 

La répétition chant a été assez satisfaisante dans l’ensemble. Quoique je sois injuste, car l’écoute de l’une des prises que nous avons faites m’a bien certifié que beaucoup de chemin avait été parcouru. En vérité, il manque désormais très peu de choses pour que ça soit réussi. Nous en avons ensuite beaucoup parlé, Thierry et moi. Je m’impatiente, suis souvent découragé, mais Thierry a raison : c’est difficile et contre toute attente ça progresse...

 

 

17 juillet

 

Répétition bordélique, mes ennuis de voiture non résolus, il pleut…

 

 

24 juillet

 

Répétition hier, la dernière de la saison. Comme à l’école, les élèves sont dissipés ; ils chahutent, rigolent, ça a été le chaos total. Pour ma part, je n’avais pas le cœur à rire...

 

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