À midi, j’entamais l’impression de La Tache et du bulletin NS2. À 15 h 00, j’avais terminé ; une heure plus tard, commençait la troisième journée Tartes chez STAZI. J’avais promis à Mia de passer, avais le temps d’agrafer, de plier et de massicoter. Je suis passé à l’appartement. Dans les trois premières pièces, il ne reste plus que le piano – il partira jeudi ; dans le salon, les cadres, le sofa, la télé, la table, les fauteuils. Bref, tout sauf le buffet et le « coffre » ; je tenais à ce qu’il y ait une pièce « habitée » avant le déménagement final. La cuisine, la chambre et la salle de bains sont intactes. Je me suis installé à la table de la cuisine. Au bout d’un quart d’heure, la porte d’entrée s’est ouverte : Valérie, suivi d’un type que je ne connaissais pas, puis d’une fillette, et enfin de son ami. Pas de surprise : j’avais laissé les clefs à Valérie pour le weekend afin qu’elle puisse faire quelques travaux si elle le désirait. Mais surprise un peu tout de même, partagée : elle ne s’attendait pas à me trouver là, j’avais oublié qu’elle possédait les clefs. Ils étaient armés de pinceaux, pots de peinture, rouleaux. Nous nous sommes salués, puis ils se sont mis à leur tâche, je suis revenu à la mienne. Mais très vite, ça a été comme si je n’avais pas été là, comme si ce n’avait pas été eux qui entraient chez moi, mais moi qui m’étais glissé chez eux. Cela m’a mis mal à l’aise, un malaise que j’ai tâché de combattre, car il n’avait pas vraiment lieu d’être : c’est moi qui lui avais proposé les clefs...