Des mois de stagnation, et puis, tout à coup, une sorte de lumière, de déclic. Depuis quelques jours, j’avais l’idée d’un synopsis détaillé de la totalité des journals en posant l’hypothèse que les pièces musicales seraient jouées dans leur ordre chronologique (j’avais déjà entamé, en juillet, un synopsis en ce sens, manuscritement et sous forme de tableau, mais ça n’avait rien donné). Il a suffi, au retour de la clinique, que je m’assois face à l’écran et décide de m’y mettre ; sans idée préconçue, sans véritable plan, sans but défini : considérer simplement la tranche jour après jour et, par rubriques (la rue, l’ange, la musique, les récitants, les dialogues, les noms propres, les livres, etc.), reporter tous les éléments significatifs et dignes d’intérêt, en gardant à l’esprit que la rue serait représentée sur scène (je ne sais sous quelle forme et j’ai dans l’idée que ce sera techniquement impossible) et que l’auteur – inclus ou non – y évoluerait en parallèle. Très vite, les idées et un semblant d’organisation se sont mis en place. Tout reste encore assez flou et confus – et le restera certainement encore longtemps –, mais du moins je commence à entrevoir ce que cela sera, et un ordonnancement se dessine. Je n’ai pas la moindre idée (ou du moins je n’arrive pas à me l’imaginer, à la concevoir, à me la représenter) de la cohérence sonore (musicale, chantée, dite) du tout, mais l’histoire prend corps et la scène s’emplit et s’ordonne...