Quand je dis que Valérie est responsable de ma paix, c’est parfaitement vrai. Il y a « l’opéra » et les douze pièces pour piano qui me tiennent à cœur et dont elle sera la première interprète ; puis la musique et c’est la première fois que je suis si étroitement lié à une musicienne ; enfin, il y a elle : je l’apprécie beaucoup, et il est dommage que je ne sois pas arrivé à un autre moment dans sa vie ; cela fait naître en moi des questions et des idées qui autrement n’auraient pas lieu d’être, idées sans fondement liées à des impressions, comme celle qu’elle pourrait mal interpréter ma présence à l’excès. C’est idiot ; il n’y a absolument aucune raison qu’elle ait ce type de pensée. Mais l’idée aussitôt née s’installe, et cette idée bien ancrée pourrait jouer sur mon comportement et me faire adopter des attitudes qui, malgré moi, ne laisseraient plus place au doute… Encore que :

Le cours de latin s’est achevé plus tôt que d’habitude. À ce moment-là, il a été question de courses, de pain précisément ; ni Fanny, ni Léo n’avaient envie d’y aller, je me suis proposé. Le plus près, c’était la supérette des anciennes Halles où j’avais des chances d’en trouver. Sur la route, comme ça m’était déjà arrivé une fois précédente, je me suis surpris à penser qu’il serait curieux que j’y rencontre Valérie...